CH-3 : Le bûcher de Tekta Partie 2

- Des bombardiers. Déclara le sergent Metza. Des fichus bombardiers.
Le silence donna encore plus d’impact aux paroles du vieil homme dans la pénombre verdâtre du stratégium. Deux mois avaient passé depuis l’organisation du plan principal des rebelles Calixians. Selon les rapports, les forces rebelles seraient prêtes à temps pour l’offensive contre la forteresse Serpentis. Mais les derniers rapports des éclaireurs avaient fait état de nouveaux arrivages de forces ennemies. Et parmi ces renforts, ces bombardiers étaient un problème de taille.
- Ils sont arrivés par petit groupes discrets. Pas plus de trois à la fois par voyages depuis l’aérodock de Nadra jusqu’à celui de Tekta et enfin Serpentis même. Nous avons d’abord cru à de simples transferts réguliers ou des patrouilles mais… ça ne colle pas.
- Comment çà, Sergent ? demanda Basarus.
- Les numéros d’identifications. Avança Arkïn : ils sont différends à chaque vol. Je les ai vu moi-même sur leur fuselage pendant nos dernières reconnaissances. Les bombardiers viennent de Nardra et passent par la Base Aérienne de Tetka mais ne reviennent jamais de Serpentis. Ou en tout cas pas plus loin que Tekta même. En moyenne un vol par jour au minimum.
- Et depuis combien de temps à commencé ce transfert ? demanda l’Adjudant.
- Environ quarante-cinq jours.
Une fois encore, les paroles du vétéran laissèrent planer un lourd silence dans la salle. Le projecteur central du stratégium, une vaste table de huit mètres de long projetaient sur leurs visages fermés une lumière verdâtre tremblotante qui leur donnait des visages de spectres.
- Vous voulez dire qu’ils ont au minimum près de cent quarante bombardiers atmosphériques ? demanda le lieutenant Gez’al : Et qu’il en arrive tous les jours ?
- C’est ça. Confirma Arkïn.
- Nous avons Lunax Ceda, et beaucoup d’armes anti-aériennes. Commença Basarus. Nous pourrons sûrement les…
- Non. Le coupa l’Adjudant : Désolé mon Commandant, mais je crois que vous ne mesurez pas la menace. Avez-vous déjà vu de quoi son capable trois bombardiers Littleground en appui-sol ?
- Bien sûr que non mais j’imagine très bien que…
- Vous ne pouvez pas savoir. Le coupa de nouveau l’Adjudant en se levant de son siège : Essayez d’imaginer que trois de ces bombardiers sont capable en à peine deux passages de rayer de la carte une colonne de douze de mes blindés ? Les Hellguard sont roi parmi les forces terrestres mais comme tous nous avons également des prédateurs : les bombardiers tactiques sont parmi les pires. Je préfèrerai avoir en face de moi quatre de leurs chars et toute une compagnie d’infanterie pour chacun de mes blindés plutôt que trois de ces monstres. Quand à une centaine… même le blindage de Lunax Ceda ne tiendrait pas face à çà.
Le lieutenant Gez’al tendit une main sur l’épaule de son ami pour le calmer :
- Nous sommes tous conscient du danger Adjudant. Mais ce n’est pas la première fois que nous sommes confrontés à des forces immensément supérieures. Nous nous adapterons, vous verrez. Nous trouverons un moyen de faire pencher la balance en notre faveur. Comme toujours.
Huan’ta se rassit avec un air résigné et il parla si bas que seul Arkïn et Anathéus entendirent :
« Mais c’est la première fois que nous nous battons pour une autre planète ». Les membres de l’état-major rebelle ne dirent mot pendant quelques instants, laissant une fois de plus planer un silence gênant, tandis qu’ils réfléchissaient en silence.
Arkïn se dit qu’il s’agissait sans doute du moment idéal pour leur faire part de son plan :
- Messieurs, comme vous le savez j’ai fait partie du groupe de reconnaissance qui nous a rapporté ces informations.
Il laissa une pause tandis qu’il se levait à son tour pour s’approcher de la table du stratégium.
- J’ai moi-même relevé personnellement les passages de ces bombardiers et cartographié leur itinéraire. Tout concorde pour pouvoir affirmer que les Paedrans préparent l’offensive que nous redoutions. Ils ont conclu des accords avec des fabricants d’armes étrangers qui leur apportent régulièrement d’avantage de ces bombardiers chaque jour.
Le jeune Eyness, observa chaque membre du conseil avant de regarder le Sergent Metza qui hocha imperceptiblement la tête. Il souffla et continua :
- J’ai un stratagème à vous proposer. Nous savons que les bombardiers vont à Serpentis mais nous savons également qu’ils n’ont pas assez de pistes pour pouvoir faire décoller autant d’aéronefs là-bas. Tout porte à croire qu’ils sont en réalité massés à Tekta ou dans les environs. Les renvoyer à Nardra n’aurait aucun sens et les laisser à Serpentis est impossible, Tekta est la seule option.
- Que proposes-tu Nast ? une attaque ? un raid ? demanda Basarus
- Non monsieur, une attaque frontale tournerait à la catastrophe et un raid ne causerait pas assez de dommages. Ce que je propose est un sabotage.
Le lieutenant Gez’al fut le premier à réagir :
- Quel genre de sabotage envisagez-vous monsieur Tossly ? A ma connaissance il n’y a rien à la BA de Tekta qui puisse être saboté et endommager nos cibles.
- Vous oubliez les armes des bombardiers. Et même si les bombardiers sont seulement équipés d’armes secondaires, leurs réservoirs d’oxane seront sûrement pleins étant donné qu’ils sont en transfert. Mon plan est simple, voici ce que nous allons faire…
***

Je trouve la coupure entre la première partie du chapitre et cette section un peu brutale.
Et le faux suspens de la fin, on se croirait sur une chaine de télévison au moment de la pub ou à la fin de l'épisode d'une série.

Ben la coupure c'est normal : dans le texte intégral les deux sections sont seulement séparés par une fin de paragraphe.


Bon le suspens de la fin j'avais envie d'essayer cette façon là par rapport au fait que la suite reprend du point de vue de l'ennemi. Si l'on sait déjà a l'avance la nature du plan j'avais pensé que ce serait trop fade.

Après on peut corriger mais je vois pas vraiment comment en fonction de la suite.